Chronique de Zaynab

Zeynab est en terminale et à quelques mois d’obtenir son bac, elle se sent au

taquet pour affronter la nouvelle vie qui s’offrira à elle dans peu de temps. Elle

ne tient plus en place et commences déjà les étapes pour la suite. Submergée

par de nombreuses possibilités elle se demande ce qui serait l’idéal pour elle.

Suivre une formation universitaire ou tenter les diplômes professionnels des

grandes écoles et là encore se pose la question du choix de la filière. Tiraillée

par tous ces choix Zeynab se dit que ça ne serait pas si mal que ça de tenter une

aventure à l’extérieur. Aller étudier à l’étranger, découvrir de nouveaux horizons

et de nouvelles cultures... Elle se dit que ce serait une expérience enrichissante.

Changer de cadre, respirer un air nouveau, vivre une nouvelle vie dans un

nouveau pays... Zeynab songe à l’idée mais avant d’y arriver va falloir obtenir le

bac.

Le 22 juillet à 15h le verdict tombe ! félicitation Zeynab a obtenu son bac et

avec lui une toute nouvelle vie. Car pendant tout ce processus Zeynab se décida

enfin. Voulant vaincre sa timidité et ayant un peu l’envie de voir ailleurs, elle

décida de vivre et d’étudier à l’étranger. Ce rebondissement tant attendu

l’enchante mais lui fait peur car elle ne sait rien du monde extérieur et ne sait

pas franchement ou elle aimerait passer ses prochaines années... de bouche à

oreille, de scroll en scroll sur google, elle finit par jeter son dévolu sur le Maroc.

Effectivement ce pays nordique de l’Afrique est très réputé pour son

enseignement supérieur et aussi Zeynab se dit que c’est quand même la porte à

coté et qu’elle n’aurait pas trop de mal à revenir souvent voir sa famille. Alors

c’est fait le premier choix de Zeynab est fait, ne reste plus qu’à savoir qu’elle

filière choisir et de surcroit quelle université intégrer.

L’idée d’étudier au Maroc enchante Zeynab et ses parents, étudier à l’étranger

serait un saut dans le monde adulte mais pour ce fait faut d’abord trouver

l’école. Les écoles il y’en a au Maroc mais celles qui proposent des formations

très intéressantes et à moindre coûts ne sont pas accessibles à chaque coin de

rue. Zeynab se rend vite compte que trouver une université avec des frais de

scolarité très attrayants s’avère très compliqué. Elle pense à abandonner mais

l’envie d’avoir de nouvelles opportunités est trop tentante pour lâcher prise.

Ecole trouvée, Zeynab a dénichée la perle rare, une université marocaine à

double diplomation Maroc/France avec des diplômes en bachelor et master et

de surcroit à moindre frais. Elle se dit c’est parfait mais quelque chose cloche ;

cette école ne propose que le management et le commerce. Diplômée d’un bac

littéraire elle se demande ce qu’elle ferait bien en école de commerce. Encore

une fois l’aventure risque de s’arrêter là pour elle.

Cela fait quelques temps que Zeynab est passée à autre chose. En effet ne

trouvant pas sa place dans une école de commerce elle se dit que ce serait

mieux de rester dans son pays et de s’activer avec son small business de

produits capillaires. Etre jeune bachelière et entrepreneure est un travail

laborieux. Un jour Fatima une pédagogue rencontrée pendant sa démarche

d’étude au Maroc lui confie que pour gérer un business il faut quand même

avoir des bases en commerces et management d’entreprise et que ce serait

bénéfique de revoir son rêve d’étudier au Maroc.

Pris d’un nouveau souffle Zeynab décida de reprendre ses démarches d’études

au Maroc et décida de finaliser son dossier d’inscription. Elle finit par

recontacter « la pépite » qu’elle avait trouvée et finalise son inscription. Dans

quelques jours elle serait au Maroc pour une nouvelle aventure. Elle s’empresse

de collecter toute la paperasse dont elle aura besoin pour s’assurer un voyage

sans encombre. D’abord le passeport, ensuite son bac certifié et authentifié, ses

relevés de notes de la terminale et enfin son inscription dans l’université

marocaine. Ce petit joyau était sa porte de sortie de son pays et d’entrée au

Maroc. Sure de son choix elle ne pouvait être qu’heureuse de ce qui l’attentait à

l’autre bout du continent.

Par Isabelle AKOUA